Selon le Cema, l’association européenne des constructeurs de machines agricoles, le marché des outils de travail du sol et des équipements pour le semis, la fertilisation et la protection des cultures s’est porté mieux qu’attendu en 2021. Cette tendance positive a été ressentie par la grande majorité des constructeurs, mais ceux-ci craignent désormais les retombées du conflit russo-ukrainien.
La situation en Europe de l’Est demeure préoccupante pour les constructeurs de machines agricoles et assombrit les perspectives, initialement optimistes, pour l’année en cours. Alors que nombre d’entre eux s’attendaient à ce que la phase d’essor se termine fin 2021, le début de l’année 2022 – avec des carnets de commandes complets – laissait présager une bonne évolution, au moins pour le premier semestre.
Désormais, les membres du Cema ont revu leurs attentes en matière de développement commercial nettement à la baisse en raison de la guerre en Ukraine et des sanctions contre la Russie et la Biélorussie.
Face aux législations et dangers économiques
Les membres du Cema des trois groupes dédiés au travail du sol, au semis et à l’épandage, et à la protection des cultures se sont réunis mi-mars à Bruxelles, soulignant les objectifs communs d’une économie européenne forte.
Le groupe «travail du sol» s’est réjoui des chiffres qu’obtient le nouveau groupe de produits «désherbage mécanique», lancé il y a 2 ans, alors qu’il était évident que ce marché était en pleine croissance. Le président du groupe «travail du sol», Dirk Hollinderbäumer (Lemken), y voit un réel avantage pour les entreprises du Cema concernées: «Il est précieux de pouvoir évaluer rapidement le marché, surtout lorsqu’il s’agit de nouveaux développements».
Le groupe «protection» a discuté des changements législatifs à venir concernant l’utilisation des produits phytosanitaires. Le président du groupe, Peter Dahl (Hardi), estime que «les fabricants de machines de protection des cultures ont le devoir de développer des solutions pour se conformer aux nouvelles réglementations et aider les agriculteurs à répondre aux demandes tout en laissant moins d’empreintes dans l’environnement».
En ce qui concerne le groupe «semis et épandage», la présidente, Elke Pankow (Rauch), voit des dangers économiques pour les fabricants d’épandeurs d’engrais, ainsi que pour les fabricants d’équipements: «Les prix des engrais, qui ont été multipliés par trois, et la pénurie d’engrais accroissent la demande de technologie de précision. La fin de la hausse des prix demeure imprévisible pour l’instant en raison de l’augmentation des prix du gaz». En outre, il a été noté que ce marché semble évoluer vers des équipements combinés modulaires (trémie frontale, notamment).