Lors d’Agribex, le constructeur français a dévoilé en avant-première son premier télescopique électrique dédié aux applications agricoles. Avec des performances qui n’ont rien à envier à ses homologues thermiques.
À l’ouverture du salon, le 6 décembre, le stand Manitou laissait entrevoir une surprise à ses visiteurs. En effet, un voile noir semblait camoufler un engin… Et c’est sur le coup de midi que le constructeur français a dévoilé le MLT625e, son premier chargeur télescopique compact électrique à destination du marché agricole.
Et Camille Rouvrais, chef produit télescopiques agricoles, de détailler d’emblée: «Ce nouveau modèle reprend l’ensemble des caractéristiques du MLT 625, auxquelles on a ajouté les avantages de l’électrification». Ainsi, le MLT625e affiche une capacité maximale de 2,5 t, et de 2 t à une hauteur de 6m.
Côté manœuvrabilité, il se distingue, outre ses quatre roues directrices, par ses trois modes de direction et un rayon de braquage très court de 3,31 m.
Quatre heures de travail continu
«L’électrification, et l’absence d’émission de gaz d’échappement qui en découle, permet une utilisation aisée de cet engin dans les bâtiments agricoles et les serres. Il est ainsi particulièrement adapté aux secteurs de l’élevage, des centres équestres et des pépinières», poursuit-elle.
Sur le plan technique, le MLT625e embarque une batterie lithium-ion lui conférant une autonomie d’environ quatre heures d’utilisation en continu en mode standard. C’est-à-dire quatre heures de levage, déplacement… Elle adopte une position centrale, afin d’accroître la stabilité de l’engin.
La recharge de la batterie s’effectue grâce à un chargeur intégré de 9kW. Une charge complète est réalisée en un peu plus de trois heures sur une prise 380V (9h30 environ sur une prise 220V classique).
Par ailleurs, un système de régénération s’active lors du relâchement de la pédale d’accélérateur, permettant de récupérer l’énergie lors des phases de décélération. Avec un impact positif sur l’autonomie de la machine. L’abaissement de la flèche s’effectue sous l’influence de la gravité, également en vue de réaliser des économies d’énergie.
En matière de maintenance, la présence d’un filtre anti-émulsion réduit le volume d’huile hydraulique nécessaire. L’accès à la flèche a été facilité, afin d’éliminer aisément d’éventuels résidus de paille. «Enfin, la batterie ne demande pas de maintenance particulière», ajoute Mme Rouvrais.
Un mode «Boost» pour des performances accrues
La cabine est facilement accessible sans marchepied. Le constructeur a veillé à son insonorisation. Contrairement à son homologue thermique, le MLT625e est équipé d’un écran «Harmony» avec assistance à la conduite. Sur celui-ci, 60pop-ups sont disponibles pour accompagner l’opérateur en cas de problème.
On y retrouve également le joystick Switch and Move avec un capteur de présence du conducteur et un frein de parking automatique pour plus de sécurité. Un mode «Boost» peut être activé, par simple pression sur un bouton situé sur le tableau de bord. Il permet d’atteindre une vitesse de déplacement maximale en très peu de temps et d’effectuer des mouvements hydrauliques plus rapides.
Enfin, l’ensemble la gamme d’accessoires disponible sur la MLT 625 diesel est compatible avec le modèle électrique, dont l’ouverture des commandes est prévue fin 2024.
Jérémy Vandegoor