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Gracienne Geenens succède à Johan Colpaert à la tête de Fedagrim

Lors de son assemblée générale, organisée le 10 octobre dernier, Fedagrim a officiellement élu Gracienne Geenens en tant que présidente. Elle devient ainsi la première femme à prendre la tête de la Fédération belge des fournisseurs de machines, bâtiments et équipements pour l’agriculture et les espaces verts.

C’est un changement important que connaît Fedagrim, avec le départ de Johan Colpaert (Ceo d’Altez) qui a représenté les intérêts de ses membres durant pas moins de 10 ans.

Du groupe sectoriel à la tête de la fédération

Pour rappel, l’homme a intégré Fedagrim en 2004, en tant que président du groupe sectoriel «élevage». Il a également accompagné Jan Packo en qualité de vice-président lorsque ce dernier a entamé son second mandat présidentiel, en 2012. M.Packo ne pouvant mener celui-ci à son terme pour raisons de santé, Johan Colpaert a pris sa suite de manière quelque peu inhabituelle.

Après ce «remplacement» de deux ans, il a enchaîné deux mandats de quatre ans. Soit un total exceptionnel de dix ans en tant que président. Après avoir pris ses fonctions, en 2014, il a immédiatement mis en place un bureau exécutif au sein de la fédération. «Car, en tant que constructeur d’étables et autres bâtiments industriels, le secteur des tracteurs et machines ne m’était pas familier dans les moindres détails. Et ce, bien que je sois fils d’agriculteur et porte ce matériel en affection», se souvient-il.

Ce bureau était composé de Joost Van de Steene, Frank Thomas et Stefaan Forret. Tous les quatre se sont accompagnés tout au long de ces années.

L’union fait la force

Ce n’est toutefois pas le seul changement initié par Johan Colpaert, mû par son esprit d’entreprendre. Il a lancé, en 2016, un premier «Parlement agricole», également connu sous le nom «États généraux de l’agriculture». Le but était de mettre en avant, notamment auprès du monde politique, les problèmes que rencontrent les agriculteurs et les préoccupations de la fédération mais aussi de proposer diverses pistes de solution. Au fil des éditions, les agriculteurs eux-mêmes se sont d’ailleurs sentis soutenus par leurs fournisseurs.

Sous sa présidence, Fedagrim a de plus en plus défendu ses membres et leurs clients. «Nous avions une devise: l’union fait la force», insiste M. Colpaert. «Nous avons donné davantage de poids au signal de détresse envoyé par les agriculteurs.» C’est aussi un rôle que la fédération se doit de jouer pour assurer la pérennité de ses membres. En effet, ceux-ci voient le nombre d’agriculteurs, et donc leurs clients, diminuer d’année en année.

Et d’ajouter: «Une évolution importante a été observée en 2014… Jusqu’en 2012 environ, le secteur agricole et les membres de la fédération se portaient relativement bien. Deux ans plus tard, leur nombre a diminué et ceux-ci ont progressivement développé d’autres activités, en dehors du secteur agricole».

Accroître la collaboration

Le Parlement agricole a été organisé à trois reprises. S’il a permis à la fédération d’entrer en contact avec le monde politique, celle-ci s’est également tournée vers les centres de recherche. Avec leur collaboration, elle étudie diverses techniques permettant de réduire l’impact environnemental des activités agricoles.

Malheureusement, la coopération entre les responsables politiques, les organisations agricoles et la fédération n’a guère progressé. Il s’agit pourtant d’un point sur lequel il serait important de s’attarder, afin de travailler plus rapidement et plus efficacement à la mise en place de solutions concrètes et constructives aux défis que rencontre le monde agricole. C’est pourquoi M. Colpaert revient sur la mission fondamentale de Fedagrim: être une fédération pour et par les membres.

Fédération qui est loin d’être inactive, en témoignent les salons organisés année après année. Citons, notamment, Agribex mais aussi Potato Europe, tous les quatre ans en alternance avec la France, l’Allemagne et les Pays-Bas, ou encore Demo Green, événement spécialisé pour le secteur parcs et jardins.

Fedagrim compte actuellement plus de 150 membres. Ceux-ci emploient collectivement plus de 10.000 personnes et réalisent un chiffre d’affaires cumulé de 7 milliards d’euros. «Il s’agit d’un secteur bien plus ancré dans notre économie qu’on ne le pense», insiste M. Colpaert. «Il est donc important que nous soyons présents pour représenter celui-ci dans tous les domaines où cela s’avère nécessaire», ajoute-t-il, avant de féliciter le secrétariat et le conseil d’administration pour leur travail durant son mandat et de prendre congé.

En guise de remerciement pour les services rendus, Johan Colpaert a été nommé officier de l’Ordre de Léopold.

Un nouvel avenir

La destinée de la fédération sera désormais aux mains de Gracienne Geenens. Directrice des ventes chez Eliet, une société spécialisée dans le matériel pour l’entretien des parcs et jardins, elle était membre du conseil d’administration depuis plusieurs années déjà. Elle n’hésite jamais à dire «oui, mais» lors des négociations et réunions, et sait faire avancer les dossiers avec force.

Elle aborde ce nouveau défi avec enthousiasme. «Tout au long de ma carrière, je me suis occupée de matériel de parcs et de jardins, ce qui m’a permis de connaître Fedagrim. Aujourd’hui, je vais encore plus loin: je ne vais pas seulement me concentrer sur les intérêts des membres de ce secteur en particulier, mais aussi pour tous les autres groupes au sein de la fédération», détaille-t-elle.

Mme Geenens a souligné qu’elle se lance dans cette aventure avec enthousiasme, passion et une touche d’humour. Elle considère sa nomination comme une étape importante dans un secteur traditionnellement dominé par les hommes: «un peu de girl power dans ce qui a longtemps été un monde d’hommes!».

Avec Gracienne Geenens à sa tête, Fedagrim se tourne vers un avenir où l’innovation, l’esprit d’équipe et les intérêts de tous les membres sont au centre des préoccupations.

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