Pour pallier les problèmes récurrents de pénurie de personnel et de manque de place sur son site principal de Soumagne, le constructeur belge investit dans de nouvelles technologies et lance de grands chantiers, en Pologne, en France et au Luxembourg.
Malgré la conjoncture actuelle, la demande ne faiblit pas pour Joksin, qui se doit de trouver le moyen de produire davantage tout en maintenant ses délais de livraison et la qualité des engins produits. Face aux difficultés de recrutement de personnel de production, le constructeur est contraint de miser sur un maximum d’automatisation.
Automatiser ce qui peut l’être
Ainsi, à Soumagne, les investissements en machines-outils ont repris bon train. Une nouvelle citerne d’azote de 41m³ a été installée pour alimenter les cinq tables de découpe laser CO2 qui tournent sur trois pauses en semaine. Le même secteur de la découpe a accueilli deux découpeurs laser 15 kW à fibre optique pour tôles de 4 x 2 m de fortes épaisseurs.
Côté pliage, une nouvelle presse automatique, une nouvelle presse plieuse de 1.000t ainsi qu’un système de contrôle d’angle de pliage sont en cours d’installation. Dans le département usinage, des bras de manutention remplacent l’humain au chargement et déchargement des tours et centres d’usinage. Enfin, côté débitage, un emplacement réservé attend un troisième laser de découpe de tubes et profilés.
Les 14 robots de soudure, opérationnels en Belgique et en Pologne, verront, eux, leur nombre monter à 17 sous peu de temps.
Manque de place
À Soumagne toujours, outre un agrandissement d’un bâtiment regroupant plusieurs branches techniques, des espaces ont pu aussi être trouvés pour quatre menues extensions des ateliers. Ce sont environs 2.100m² supplémentaires qui verront le jour. «Pour le reste, les problèmes d’extension identifiés ne trouveront une solution qu’à l’étranger», estime Joskin.
Sur le site polonais de Trzcianka, la construction d’un hall de stockage tampon de 12.000 m² entre l’usine de production et l’unité de galvanisation a débuté en mars dernier. Il est destiné, d’une part, à sortir autant que possible les emplacements de stockage des espaces de production afin d’exploiter ceux-ci au maximum pour la fabrication et le montage. D’autre part, des produits finis fabriqués en séries standardisées pourront y être entreposés et parachevés suivant les choix d’équipements du client. Une extension du site est également à l’ordre du jour, pour quelque 9ha.
En France, sur le site normand de Leboulch, une demande de permis est en cours pour un nouveau hall de 5.900m². Il accueillera essentiellement de la soudure, mais aussi une nouvelle grenailleuse automatique pour les pièces de grand gabarit difficiles à traiter dans la grenailleuse historique du site. La localisation de ce hall devra également améliorer l’organisation des flux internes du site, avec des augmentations de productivité attendues à la clé.
Une nouvelle usine
Enfin, une nouvelle usine devait prochainement voir le jour au Luxembourg. Un site de 6ha a été identifié et mis à disposition à Esch-sur-Alzette. Il accueillera une nouvelle unité de production de 15.700 m², dont la construction est prévue pour 2023. Il s’agira d’une usine dédiée à l’assemblage des bennes basculantes et des épandeurs de fumier de grande taille.
«Des études sont en cours pour d’autres projets d’usine, si possible à proximité du site historique de Soumagne. Mais vu la situation urbanistique et la difficulté de recrutement en Belgique, des recherches sont également menées à l’étranger», précise encore le constructeur.